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Le Cinéma ... Et Moi !
31 juillet 2012

The Dark Knight Rises - L'Apothéose Selon Nolan ! [ Critique ]

20158098     - Film réalisé par : Christopher Nolan;


    - Casting :  - Christian Bale ( Bruce Wayne );

                     - Gary Oldman ( Gordon );

                     - Tom Hardy ( Bane );

                     - Marion Cotillard ( Miranda Tate );

                     - Anne Hathaway ( Seline Kyle );

                     - Joseph Gordon-Levitt ( Blake );

 

    - Sorti le : 25 Juillet 2012;

    - Genre : Action, Drame, Thriller;

    - Nationalité : Américain, Britannique;

    - Durée : 2h45;

 

 

 

    - Synopsis : Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane ...

 

 

 


 

 

- Critique :

 

 

A chaque sortie, les films de Christopher Nolan provoquent des attentes incommensurables. Après son chef d’œuvre « Inception » en 2010, ce dernier nous concoctait l’ultime aventure de sa brillante relecture du mythe Batman à savoir « The Dark Knight Rises ». Ce cinéaste, grâce au deux précédents opus entre autres s’était imposé comme une figure majeure du cinéma Américain et nous promettait un final épique pour ce troisième et dernier volet. Coquille vide ou fin grandiose ?

 

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Indéniablement, « The Dark Knight Rises » débute magistralement par  un prologue dès plus renversants. Quoi de plus génial pour un blockbuster de cette envergure que de livrer une scène d’introduction aussi sidérante de maitrise ? Ce film en est l’exemple parfait !  Dès les premières secondes, la bande originale signée Hans Zimmer fait vibrer le spectateur sur son siège qui ne peut s’empêcher d’être en extase devant cette merveille auditive. Elle sert énormément le film et l’aide à faire monter cette intensité désirée. Une première séquence spectaculaire et prometteuse quant à la suite du long-métrage car elle est à la fois cadrée avec précision et génialement mise en scène. Au casting, nous retrouvons toujours l’acteur caméléon Christian Bale dans le rôle-titre. Un charisme ravageur très certain et un jeu qui mêle subtilité et profondeur font de cet acteur, le meilleur ayant incarné Batman à ce jour. Des nouveaux personnages viennent également faire leur apparition. Il s’agit en effet de la célèbre Catwoman sous les traits d’une actrice que l’on n’attendait pas forcément à savoir Anne Hathaway qui jusqu’ici, collectionnait de façon pléthorique les comédies faiblardes ainsi que les romances niaises. Si le personnage n’est pas du tout dans la même optique que celui de l’œuvre de Tim Burton, on lui reconnaitra une élégance subjuguant et un jeu plus qu’exemplaire ! Le côté félin affriolant de Michelle Pfeiffer n’est plus du tout présent c’est certain. Place au côté chapardeuse et espiègle de cette héroïne ! C’est du moins ce que Nolan a préféré traiter dans son long-métrage, confirmant donc son désir de ne pas se contenter de faire un vulgaire copier-coller avec plus de budget mais bel et bien un traitement intimiste. Anne Hathaway est donc admirable, et pourtant le pari était loin d’être gagné par rapport à sa précédente concurrente  Burtonienne qui souvenez-vous était divine ! Après un Joker fascinant dans « The Dark Knight », place ici à un méchant emblématique des comics qui n’est autre que Bane. Incarné par Tom Hardy, que l’on avait vu dans « Inception », ce choix était plus qu’ingénieux car cet acteur a su donner à son personnage cette brutalité oppressante que l’on attendait ! Certes, les beaux discours politiques auxquels le Joker nous avait passionnés sont ici moins percutants, mais visuellement, ce personnage est tellement imposant qu’on ne peut y être insensible. Le spectateur ressent un sentiment d’impuissance face à cette masse ! Joseph Gordon-Levitt rejoint également le casting et ne manque ni de talent, ni de charme. Parmi tout ce petit groupe, il y a bien entendu un point noir, Français de surcroit puisqu’il s’agit de notre Marion Cotillard nationale. Formidable dans le film de Jacques Audiard, elle est ici d’une médiocrité qui dépasse l’entendement, notamment lors d’une scène démonstrative assez hallucinante d’incrédibilité. Sa prestation globale relève du second degré, du moins on l’espère car si ce n’est pas le cas, son désir de jouer dans des films Américains est franchement à oublier au plus vite !

 

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Ce qui est le plus prégnant dans les « Batman » de Christopher Nolan, c’est son humanité magnifique mêlée à une action à la fois brutale et suave. « Batman Begins » était une œuvre qui parlait des traumatismes de l’enfance ainsi que des répercutions qu’ils peuvent avoir sur nos vies adultes. « The Dark Knight » traitait de la paranoïa post 11 Septembre et livrait une vision géniale d’une Amérique qui se confine de l’intérieur, le tout porté par les épaules du regretté Heath Ledger dans une performance sensationnelle. On peut affirmer que « The Dark Knight Rises » est, dans l’idéologie et dans son fond, très différent de ses prédécesseurs. Ici place à la renaissance d’un mythe échoué, une remontée poignante d’un homme qui avait perdu le pouvoir qui lui appartenait. Partant de là, ce film peut être considéré comme une grande claque visuelle et émotionnelle. Ce sentiment de fin imminente prend le spectateur à la gorge qui est exalté par tout ce qu’il voit ! En termes d’action et de cadrages, il sera très difficile de voir meilleur film cette année. Des séquences qui dénotent du génie indubitablement ! On y retiendra la scène du stade qui est d’une beauté comme on en a rarement vu au cinéma ces derniers temps. Elle bénéficie d’une remarquable mise en scène ainsi que d’un montage sonore qui atteint assurément la perfection cinématographique, comme la plupart des séquences rythmées du film par ailleurs. Quel plaisir de voir un blockbuster cadencé avec une telle maitrise ! Cependant, le montage global du long-métrage reste le défaut à souligner. En effet, le spectateur est parfois interloqué quant au fait de voir des moments à la fois inutiles mais incohérents en terme de découpage. La faute au fait que le film ait subi une énorme restriction de sa durée. Nous attendons donc une version longue pour confirmer ou non ce petit défaut n’empêchant cependant pas d’apprécier ce bijou cinématographique qui, n’ayons pas peur d’être trop gourmands, est bien trop court malgré ses 2h45. Du point de vue esthétique, nous frôlons la perfection ! « The Dark Knight Rises » joue entre le noir, le blanc et le gris avec une virtuosité éblouissante. Ce Gotham blafard qui se détruit petit à petit suscite un fort intérêt visuel pour nous spectateurs idolâtrant la performance et le génie de Christopher Nolan, du moins dans cette franchise. Des thématiques passionnantes sont également abordées avec pertinence. Entre autres l’acceptation de son destin, on y expose surtout les failles d’un système économique en décadence, symbolisé par une scène de braquage démentielle dans son rythme et son intensité et jouissive en terme de répliques intelligentes. Encore une fois, le méchant de l’histoire est le porte-parole d’un peuple qui souffre. Le film contient également son lot de rebondissements, évidemment dont la plupart sont attendus, mais sont toutefois on ne peut plus efficaces ! « The Dark Knight Rises » repousse les limites en nous offrant un dernier quart d’heure désormais culte dans la filmographie du réalisateur. Le talent de cet homme à son paroxysme puisque qu’il réussit encore une fois à mélanger l’action spectaculaire et la réflexion fouillée, le tout avec une fin magistrale qui ouvre davantage à la réflexion, comme bien souvent dans les films de cet immense cinéaste !

 

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Au final, « The Dark Knight Rises » est une conclusion épique et termine en beauté les aventures du chevalier noir mais reste parfois moins abouti que les précédents. Cependant la claque est réelle et on en redemande à la sortie ! C’est avec un pincement au cœur sincère que le spectateur, et fan de la franchise de surcroit, quitte ces personnages qui nous auront fait rêver pendant sept ans. Nolan a réussi le pari le plus improbable à savoir : Redorer le blason du terme Blockbuster à l’heure où les films à gros budgets ne sont que des monuments de paresses. Sa trilogie s’inscrit désormais comme une des meilleures que le cinéma ait connu jusqu’à présent. Une fin majestueuse ! Merci Monsieur Nolan ! Vos « Batman » nous ont marqué !

 

8,5/10

 

Morgan.

 

 

 

 

 


 

  

 

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Commentaires
T
Coucou,<br /> <br /> The Dark Knight Rises est un superbe film ! J’ai vraiment adoré le déroulement de l’histoire… Dommage qu'il n'y aura pas de suite.
C
A ma grande surprise, les premières images de ce nouveau Batman ne m’ont pas donné des envies d’autodafé (de l’écran), comme c’est généralement le cas lorsque Nolan est derrière la caméra. Sans doute est-ce dû au fait que, abandonnant ses prétentions auteuristes -alors qu’il n’est qu’un habile faiseur de blockbuster estival (vous savez, le genre de film que l’on va voir parce que la salle est climatisée...)- il revient dans The dark knight rises à une modestie narrative qui lui sied mieux que ses habituels scénarii inutilement alambiqués (Memento). Car, contrairement à ce que pensent certains de ses admirateurs, il n’est pas Kubrick. Aussi est-il préférable pour lui de ne pas trop jouer les philosophes… <br /> <br /> <br /> <br /> Autre raison de cette bonne impression inattendue, le travail de Hans Zimmer. Le musicien est cette fois moins à la peine que dans ses dernières compositions, où il semblait seulement guidé par le désir de provoquer des acouphènes chez les spectateurs. Certes, il ne retrouve pas le niveau de ses partitions les plus inspirées (La ligne rouge, Gladiator). Toutefois, il ne nous impose pas non plus l’entêtant marteau-pilon de Sherlock Holmes ou Inception. Grâce lui en soit rendue !<br /> <br /> <br /> <br /> J’étais donc dans le plus complet désarroi. Presque déçu ! Allais-je être privé d’un petit billet plein de fiel ? Heureusement, Bane est arrivé ! Et avec lui, le souffle de la révolution. Les soulèvements populaires débutent toujours par la prise d’un lieu symbolique, synonyme d’arbitraire, souvent une prison. C’est le cas ici. Mais pour Nolan, la lutte contre les injustices aboutit inéluctablement à livrer le pouvoir à la racaille, en l’occurrence les détenus de la Bastille de Gotham City, Blackgate. Ainsi, même s’il affecte de dénoncer les excès du capitalisme, choisit-il le côté des puissants. Donnez un peu de liberté au peuple et ce sera bientôt l’anarchie : tel est le message cynique qu’il nous délivre (en témoigne la scène où les anciens employés violentent leurs maîtres). <br /> <br /> <br /> <br /> Au-delà, Nolan nous sert une énième variation sur l’Amérique post 11 septembre. Pourquoi pas, après tout. Hollywood fait bien encore des films sur la Seconde guerre mondiale. Certains relèvent même du chef-d’œuvre, car apportant, le recul aidant, une vision plus nuancée des acteurs et des évènements (La ligne rouge ou Lettres d’Iwo Jima, par exemple). Le problème vient de ce que Nolan semble n’avoir tiré aucune leçon des onze dernières années, en particulier des mensonges de la présidence Bush. Le terroriste vient donc, tout naturellement, d’un pays oriental (tous des barbares dans ces contrées !). Et l’autre rôle de méchant est confié à une actrice française, reflet d’une francophobie primaire qui nous rappelle les débuts de la guerre d’Irak (on se souvient que dans Master and commander, le navire ennemi bat pavillon français, alors que dans les romans de Patrick O’Brian, dont est tiré le film de Peter Weir, il est américain). <br /> <br /> <br /> <br /> On le voit, le propos de Nolan est des plus simplistes. Et ce ne sont pas les doutes existentiels de Wayne qui lui permettent de gagner en subtilité. Son mal-être tient pour beaucoup –pas seulement, certes- au fait qu’il se sent inutile. Il lui faut le chaos, la guerre, pour retrouver goût à la vie (ce que relève d’ailleurs le majordome, Alfred Pennyworth). On a connu des idéologies plus saines… <br /> <br /> <br /> <br /> Visuellement parlant, rien de bien nouveau non plus. Est-ce cela la fameuse claque que certains fans affirment avoir reçue ? Tout juste un soufflet ! Pour le coup, je veux bien, selon le précepte du Christ, tendre la joue gauche. Je ne risque rien… Nolan dissimule derrière un montage vibrionnant la misère de sa mise en scène. Et si beaucoup s’extasient, c’est essentiellement parce qu’ils perdent leurs repères dans ce vortex indigeste d’images. Ce qu’ils n’oseront évidemment pas reconnaître… <br /> <br /> <br /> <br /> L’interprétation souffre également de la comparaison avec The dark knight. Christian Bale est certes égal à lui-même. En revanche, Tom Hardy est à des lieues de la performance hallucinée d’Heath Ledger. A sa décharge, il faut admettre que jouer avec une sorte de poulpe collé au visage, cela ne facilite pas l’expressivité. Marion Cotillard poursuit quant à elle son éclatante aventure hollywoodienne avec ce regard de bœuf assoupi -notez que je ne parle pas de vache, car cet animal véhicule une idée de grosseur, qui eût été indélicate...- qui est sa marque de fabrique quand elle est dirigée en anglais (elle me donne parfois l’impression de réciter son texte en phonétique, comme si elle ne le comprenait pas).<br /> <br /> <br /> <br /> Emergent tout de même Michael Caine, qui a du mérite à jouer la carte des sentiments -qui plus est, sans paraître ridicule- dans cette production aussi émouvante qu’un complexe pétrochimique, et, surtout, Anne Hathaway, dont la position sur la BatPod -pour les non-initiés, je précise qu’il s’agit de la moto de l’homme chauve-souris- est propre à éveiller tous les fantasmes masculins, même les plus... scandaleux. C’est probablement grâce à sa félinité exquise que je n’ai pas sombré dans le sommeil, mésaventure qui m'est arrivé devant Memento et Inception (il est d'ailleurs assez singulier qu'un cinéaste qui a fait un film s'intitulant Insomnia me plonge si souvent dans un état torpide...). <br /> <br /> <br /> <br /> Par charité chrétienne, je ne m’étendrai pas sur la très grande indigence des dialogues, que l’on dirait extraits d’un recueil de sagesse bouddhiste pour les nuls (j’attire néanmoins l’attention sur les paroles sentencieuses du prisonnier aveugle, qui valent le détour). Je passerai également sous silence les nombreuses incohérences scénaristiques de The dark knight rises, car les apôtres de Nolan me répliqueraient que, puisque l’on est dans le registre fantastique, on peut se permettre toutes les fantaisies. Admettons, même si c'est un peu facile...<br /> <br /> <br /> <br /> Je me contenterai de quelques mots sur le final de cette trilogie. Comme disait Shakespeare, much ado about nothing ! Rappelons que les trois volets de cette saga ont une durée cumulée de plus de 7h30. Et pour apprendre quoi ? Que Batman va se taper… Bon, je n’en dirai pas plus, car je crains non seulement une censure de la production (voir les démêlés insensés de Selenie avec Roselyne Bosch, auteur de La rafle, pour une mauvaise critique publiée sur son blog), qui a enjoint à la presse de ne faire aucune révélation, et la réaction de certains fans, qui, tels d’obscurs inquisiteurs, considèrent comme hérétique le fait de spoiler leur objet de culte (le suspense n’est pourtant pas très hitchcockien…). Sachez tout de même que cette conclusion est d’une niaiserie pour le moins pathétique. On se croirait dans une comédie romantique ! J’ai même cherché Richard Gere et Julia Roberts…
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