Sublimes Créatures - A Moitié Sublime [ Critique ]

- Film réalisé par : Richard LaGravenese;

- Casting : - Alden Ehrenreich ( Ethan Wate );

                - Alice Englert ( Lena Duchannes );

                - Jeremy Irons ( Macon Ravenwood );

                - Viola Davis ( Amma );

                - Emmy Rossum ( Ridley Duchannes );

                - Emma Thompon ( Sarafine ) .....;

- Sorti le : 27 Février 2013;

- Genre : Fantastique, Romance;

- Nationalité : Américain;

- Durée : 2h04;

- Synopsis : Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes. Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret. Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…

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- La Critique :

Après la fin de l’ignoble franchise « Twilight » et la montée en puissance du non moins pathétique « Hunger Games », Hollywood se devait de miser sur une nouvelle franchise littéraire pour adolescents afin de faire perdurer le bon fonctionnement économique de leurs studios si précieux. Cette nouvelle idée est arrivée et porte le titre de « Sublimes Créatures ». Purge habituelle ou film réussi ?

Indéniablement, la mode des films moroses pour adolescents tirés de romans plus ou moins profonds est en plein essor. C’était donc avec une crainte immense que nous attendions ce « Sublimes Créatures », film ayant la réputation d’être un dérivé de « Twilight » ( une référence absolue dans le domaine de la paresse cinématographique ). Cependant et à la surprise générale, ce film contient des qualités à souligner que ses prédécesseurs n’ont jamais dévoilé. Le duo phare du film est interprété par deux jeunes comédiens très peu connus mais surtout assez talentueux. Le rôle d’Ethan Wate est tenu par Alden Ehrenreich, acteur plutôt charismatique au visage avenant avec un regard dès plus attendrissants tandis que Lena Duchannes est jouée par Alice Englert, qui à défaut de crever l’écran livre une prestation honnête. Si la romance un tantinet mièvre qui suinte nous effraie parfois, l’alchimie de ce couple est efficiente étant donné que ces deux personnages sont très bien construits et ne sont pas que stéréotypes. Tandis que Lui est un rêveur passionné par la littérature et le cinéma, Elle est une fille de caractère à la répartie sarcastique assez curieuse. N’oublions également pas Jeremy Irons et Viola Davis, comme à leurs habitudes impeccables. Nous mettrons un léger bémol à la grande Emma Thompson qui ici dans ce film a tendance à cabotiner de façon excessive. Somme toute des personnages attachants interprétés par des bons comédiens, ce qui est assez rare dans l’univers des teen-movie aujourd’hui.

Le long-métrage est scindé en deux parties. Une première étonnement efficace en terme de mise en scène et surprenante dans ses dialogues. Loin d’être un amoncellement de clichés lourds comme le plomb, cette première heure nous livre des instants assez savoureux et biens écrits. Entre les dialogues croustillants et référencés sur le cinéma et la littérature, les décors élégants et colorés à la Tim Burton, les multiples clins d’œil ainsi qu’une trame romanesque légère et sincère, le spectateur emporté par la magie du film à presque envie de crier au miracle. Malheureusement, une fois que le scénario s’oriente vers un récit mythologico-religieux durant sa deuxième partie, le long-métrage perd énormément de sa saveur et fait retomber brutalement les impressions les plus élogieuses qu’on lui portait au premier abord. Nous assistons à un sempiternel combat entre le bien et le mal ancré dans des effets visuels plus que douteux où tout d’un coup, tout nous semble d’une part ennuyeux mais d’autre part très grotesque. Le long-métrage tombe soudainement dans tous les pièges les plus vicieux des films pour ados à la différence de sa première moitié qui était très intéressante et apportait une fraicheur passionnante à ce genre en perdition. Une réalisation donc en demi-teinte pour un film qui s’annonçait très prometteur et bien meilleur que le précédent désastre du cinéaste Richard LaGravenese, « P.S : I Love You ».

Au final, « Sublimes Créatures » n’est certainement pas l’échec que l’on attendait car il parvient parfois à nous apporter des choses réjouissantes comme des personnages hauts en couleurs, un humour efficace et une trame palpitante mais qui est hélas s’évaporent petit à petit au profit d’une œuvre assommante d’ennui et qui peine à exalter le spectateur et ce, jusqu’à ce final assez médiocre et légèrement moralisateur, beaucoup moins que le message mormon et puritain de « Twilight » soyez-en rassuré. Un film semi-raté, semi-réussi c’est très dommage.

4,5/10

Morgan.