Spring Breakers - Quand Le Cinéma Allie Vulgarité Et Prétention ! [ Critic's ]
- Film réalisé par : Harmony Korine;
- Casting : - Vanessa Hudgens ( Candy );
- Selena Gomez ( Faith );
- James Franco ( Alien );
- Ashley Benson ( Brit );
- Rachel Korine ( Cotty ) .....;
- Sorti le : 06 Mars 2013;
- Genre : Drame;
- Nationalité : Américain;
- Durée : 1h32;
( Film interdit aux moins de 12 ans avec avertissement )
- Synopsis : Pour financer leur Spring Break, quatre filles aussi fauchées que sexy décident de braquer un fast-food. Et ce n’est que le début… Lors d’une fête dans une chambre de motel, la soirée dérape et les filles sont embarquées par la police. En bikini et avec une gueule de bois d’enfer, elles se retrouvent devant le juge, mais contre toute attente leur caution est payée par Alien, un malfrat local qui les prend sous son aile…
- La Critic's :
Annoncé comme un film évènement, « Spring Breakers » attisait quelque peu le spectateur en quête de sensations fortes cinématographiques d’une part grâce à son casting inattendu et d’autres parts grâce à son postulat osé.
Qu’on se l’avoue immédiatement, si certains qualifient ce film d’étonnant et le hisse au sommet des chocs cinématographiques que l’on verra cette année, « Spring Breakers » est avant tout une œuvre d’une bêtise incommensurable. Porté par quatre comédiennes dont le talent se mesure au niveau de la maitrise artistique du film c’est-à-dire le néant ( ou tout ce qui peut s’en rapprocher ), le film est une apologie de la vulgarité la plus outrancière, le tout mis en scène avec une prétention qui dépasse l’entendement. Le spectateur, d’un œil complètement consterné, n’a d’autres choix que de suivre les aventures scabreuses de Selena Gomez ou encore de Vanessa Hudgens, actrices à la crédibilité on ne peut plus discutable. N’oublions surtout pas James Franco, comédien plutôt attachant qui livre ici un numéro tout droit sorti d’une mauvaise parodie d’un clip de RAP francophone. Sans aucun attachement pour les personnages que l’on préférerait voir noyé, « Spring Breakers » use d’effets ostentatoires les plus désuets. A la manière d’un long-métrage de Gaspard Noé ( sans le talent ni l’ambition bien entendu ), le film est un festival de couleurs clinquantes et agressives, de musiques électro à répétition à en faire saigner les tympans, de mouvements de caméra psychédéliques ainsi que de voix-off agaçantes. Le seul moment de grâce ? Un instant musical teinté d’une chanson de Britney Spears , seul moment où la mise en scène livre quelque chose d’intéressant à la fois dans son visuel que dans sa narration mais autrement, le film est d’un ennui mortel. Il semblerait que depuis « Drive », la mode des œuvres éléctro-pop à tendance rétro grandit de plus en plus et ce « Spring Breakers » est une horreur absolue dans ce genre-là. Harmony Korine a préféré la provocation et la prétention et a complètement mis de côté la psychologie de son sujet.
Vulgaire, laid, long, pénible et ampoulé, « Spring Breakers » est certainement un des pires films que l’on aura vu cette année. A fuir au plus vite !
0,5/10
Morgan.